Interview par Francis Pelletier © Copyright 1995 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS 137.
Philippe Hamon : A la fin de l'année 1994, nous avions vendu 900 licences du logiciel Docubase et nous dépasserons les mille licences en cette rentrée de septembre 1995. Le marché français génère 70% de ce chiffre, suivi par le marché suisse où nous avons vendu une centaine de licences puis celui des USA où nous avons fait une soixantaine d'installations. Nous comptons également des clients en Afrique où des débouchés existent, en particulier en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Gabon mais également au Mali et au Congo. Nous nous intéressons aussi à des marchés plus lointains comme celui de Nouvelle Calédonie où notre distributeur qui est intégrateur de solutions a installé sept systèmes.
Philippe Hamon : Nous avons un partenaire aux USA, la société Integra Business Systems située à Tampa en Floride avec lequel nous travaillons depuis quatre ans. Integra a vendu une soixantaine de licence Docubase dont cinquante à des banques principalement situées dans le sud-est des USA. A noter que la GED est la principale activité d'Integra Business Systems qui commercialise exclusivement Docubase et assure l'intégration de système en fournissant les matériels et les périphériques.
Philippe Hamon : Le logiciel Docubase est capable de répondre à l'ensemble des applications possibles de la GEIDE; il faut souligner que le cur de Docubase et toute sa philosophie émane du COLD. Il est né d'un besoin interne au groupe Cegedim pour la gestion et l'archivage d'états comptables et une grande partie de ses fonctionnalités s'articulent autour de l'extraction automatisée de fichiers informatiques, de la gestion de fonds de pages - mono et multipages -, etc. Nous avons repris ce concept au niveau des fonctions "image", c'est-à-dire que nous pouvons, bien sûr, numériser des documents et les indexer via un formulaire mais, très tôt, nous avons appliqué les règles utilisées par le COLD et fait appel à la reconnaissance optique de caractères et à la lecture de codes-barres pour l'indexation automatisée.
Philippe Hamon : La GEIDE-COLD représente environ 75% de notre marché.
Philippe Hamon : La part du marché COLD reste très stable. De plus, ce type d'application a un cycle de vente court par rapport à la GEIDE-Image; il est en moyenne de trois à quatre mois ce qui n'est pas le cas avec une solution dite "image".
Philippe Hamon : L'automne 95 va être pour nous l'occasion d'annoncer plusieurs nouveautés tant au niveau des plates-formes que des extensions de fonctionnalités. Nous allons présenter au Forum de la GEIDE des solutions Docubase pour serveurs Unix sous Unix-SCO, Solaris, AIX mais également un serveur Windows-NT. Nous allons annoncer un workflow que j'appellerais "pragmatique" qui sera intégré dans la version de base. Il permet de gérer des corbeilles électroniques incluant des notions de signature électronique, d'ajouts de commentaires, etc. Nous avons par ailleurs travaillé avec Ascent Capture de Kofax à partir duquel nous avons conçu des modules logiciels permettant de récupérer directement les documents dans les bases de Docubase. Ascent est une excellente solution pour l'acquisition de masses importantes de documents. Nous avons constitué une équipe autour de ce produit, deux techniciens de développement ont été formés de même que nos technico-commerciaux afin de répondre à toute demande Entre autres nouveautés, nous allons annoncer le "Toolkit Docubase" C'est un produit que nous développions depuis deux ans et que nous avons fait évoluer au fil du temps. Nous ne l'avons pas encore fait connaître mais nous l'utilisions en interne pour la conception d'applications spécifiques. La commercialisation du "Toolkit Docubase" traduit notre désir de relancer notre politique de distribution au travers de sociétés de services. Il sera packagé et vendu à un prix attractif aux alentours de 10.000 francs.
Philippe Hamon : Dans le logiciel Docubase, nous avons nos propres modules d'acquisition de documents. Ils sont faits pour traiter des volumes quotidiens oscillant entre 500 et 1000 pages par jour. Quand nos clients auront une quantité plus importante de documents à traiter, nous proposerons Ascent Capture en complément de Docubase.
Philippe Hamon: Nous avions besoin d'élargir notre offre car, jusqu'à présent, la seule version de Docubase Serveur que nous commercialisions fonctionnait sous OS/2. Aujourd'hui, le marché est demandeur de solutions sous Windows-NT pour les utilisateurs de plates-formes à base de processeurs Intel; d'ailleurs, OS/2 est en passe de se faire rattraper par NT! Concernant Unix, il existe des marchés très demandeurs de solutions Unix pour de grandes sociétés, des administrations, etc. Si nous voulons être présents sur le marché en général, nous nous devons de proposer des serveurs Docubase pour les différents Unix.
Philippe Hamon: Notre prochaine étape sera la version 5.0 de Docubase qui verra le jour en 1996. Nous donnerons à l'utilisateur la possibilité d'utiliser la base de données qu'il souhaite, conjointement avec Docubase. Celle-ci assurera la gestion des documents proprement dits et disposera d'interfaces ODBC. Ainsi, nos clients pourront utiliser la base de données propre à Docubase, que nous avons appelée GRC, ou une base extérieure compatible ODBC. De plus, suite à l'accord que nous avons signé avec Verity, il sera proposé un module Topic d'indexation et de recherche en texte intégral. Nous prévoyons d'appliquer les possibilités de Topic à des solutions GEIDE-COLD pour indexer en texte intégral des fichiers après masquage de certaines parties. D'après les tests que nous avons réalisés avec Verity, les utilisateurs y gagneront de façon importante en vitesse d'indexation. De la même manière, nous proposerons l'indexation en texte intégral de documents numérisés après sélection de zones Enfin, toujours concernant les évolutions prochaines, nous attendons beaucoup des produits découlant de l'annonce de Microsoft et de Wang; nous intégrerons le workflow standard qui sera proposé pour Windows-NT.
Philippe Hamon : Il y a douze ou dix huit mois, nous étions une société de développement et de vente de packages de logiciels GEIDE. Aujourd'hui le marché change et nous nous dirigeons de plus en plus vers l'intégration. Au départ de notre activité dans ce domaine, lors de la création du produit Jarchive qui est devenu Docubase au fil des évolutions, nous faisions travailler dix développeurs. L'année dernière, en 1994, nous n'en avions plus que quatre; ce qui était suffisant pour maintenir un progiciel vendu packagé. Cette année, nous recrutons à nouveau des développeurs afin de répondre aux attentes de nos clients. Car ceux-ci n'attendent pas un logiciel packagé mais une solution qui s'intègre parfaitement à leur système de gestion d'informations. Petit à petit, d'éditeur, Docubase se transforme en intégrateur afin d'assurer l'interfaçage avec les bases de données des utilisateurs et construire du "sur mesure".