Les recherches et les développements chez ATG-Cygnet

par Francis Pelletier © Copyright 1995 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS 138 - octobre 1995

L'équipe R&D d'ATG-Cygnet poursuit ses travaux pour augmenter la densité de stockage de ses disques optiques numériques et mettre en chantier les prochaines générations d'enregistreurs/lecteurs.


Bien que ni les dirigeants et ni les responsables de ces études ne soient très diserts sur le détail de leurs développements, il semble qu'ATG-Cygnet explore plusieurs voies techniques. Son objectif est d'augmenter toujours plus la densité de ses médias et d'accroître les performances de ses périphériques. La génération de produits qui succédera au VFD-16000 est déjà à l'étude. A l'horizon 98, est planifiée la mise au point d'un DON WORM 12 pouces (30 cm) pouvant contenir 35 giga-octets répartis sur deux faces d'une contenance de 17,5 giga-octets chacune. Pour y parvenir, les ingénieurs de l'équipe R&D misent sur l'utilisation d'une longueur d'onde de l'ordre 430 nanomètres puis sur une longueur d'onde de 415 nanomètres à l'horizon 2000 afin d'atteindre 60 giga-octets sur un disque. Parallèlement, ils espèrent pouvoir porter le taux de transfert des données en lecture à cinq méga-octets par seconde dans un premier temps puis à dix méga-octets par seconde. Il s'agit bien entendu de projets de recherches qui laissent à la VFD-16000 quelques années de commercialisation devant elle. Pour certains de ces développements, il est désormais connu qu'ATG-Cygnet s'est rapproché du LCR (Laboratoire Central de Recherches) du groupe Thomson. Ce dernier détient un dédoubleur de fréquence capable à partir d'un laser émettant dans le rouge de convertir cette lumière en une plus courte longueur d'onde tout en maintenant une bonne cohérence de la lumière. L'intégration de ce dispositif dans un enregistreur/lecteur de DON aurait pour effet de réduire la dimension des pits d'informations mais reste une solution palliative dans l'attente de l'industrialisation de lasers fiables émettant dans de courtes longueurs d'onde. Ce projet porte le nom de code de &laqno;Blue Bird».

Laboratoire de montage des têtes optiques

Dans le même temps, les ingénieurs d'ATG-Cygnet poursuivent les recherches sur la mise au point d'une unité et d'un DON effaçable de 12 pouces de diamètre. Ils disposent pour cela des études faites par le laboratoire mixte (entreprise/université) ODIL dont les premiers travaux remontent à trois ans. Ce groupe de chercheurs a mené ses recherches autour de la technologie magnéto-optique et ont mis au point, en collaboration avec d'autres laboratoires, une couche sensible apte à se plier à ce type d'application; mais rien à ce jour ne permet de dire qu'il s'agit là du choix définitif car les chercheurs ont pu explorer d'autres terrains, celui du changement de phase par exemple.
En matière d'optique, ATG-Cygnet possède une tête optique particulièrement performante. Elle est issue des développements de l'équipe R&D de Toulouse qui y travaille depuis plusieurs années. La première présentation de ce composant à laquelle nous avons assisté remonte au mois d'octobre 1991. A l'époque, cette tête optique était intégrée dans un prototype d'enregistreur/lecteur pour disque magnéto-optique de 3,5 pouces. Le média développé par ATG avait une capacité de 250 méga-octets. Ce projet a, semble-t-il, été abandonné depuis mais les travaux sur la partie optique ont servi de fondement à la nouvelle tête optique et à son bloc &laqno;émission/réception» qui sera intégré dans la VFD-16000.
Francis Pelletier © Copyright 1995 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS 137 - septembre 1995