par Francis Pelletier ©
1994 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS 124 -
mai 1994
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Tête optique pour disque optique haute densité
développée par Pioneer (Photo : © Pioneer)
Destinée aux futures générations de drives ou lecteurs,
la tête optique développée par Pioneer pallie
l'absence de lasers à semi-conducteurs émettant dans la longueur
d'onde de la lumière bleue. Dans un volume réduit, qui en
fait un élément facilement intégrable, elle abrite
un dispositif complexe de dédoublement de fréquence. La source
originale est un laser à semi-conducteurs de forte puissance émettant
dans le rouge ou l'infrarouge (780 à 850 nanomètres) dont
le faisceau est guidé et converti par un élément optique.
Celui-ci est formé d'un cristal appelé KTP (phosphoric
titanic Kalium ou KTiOPO4), développé par l'industriel de
la chimie Dupont.
Schéma de principe de la technique
utilisée par Pioneer
Cet élément opère la conversion de la lumière
rouge en lumière bleue cohérente que l'on utilise pour lire
ou écrire des données sur un disque optique. Ce dispositif
fonctionne à température ambiante et a été testé
en laboratoire par les ingénieurs de Pioneer. Le problème
est la très forte déperdition d'énergie entre le faisceau
émis et le faisceau sortant qui implique d'utiliser un laser de forte
puissance - environ 100 milliwatts - à l'émission pour obtenir
un faisceau d'une puissance de 3 milliwatts en sortie. L'énergie
dissipée durant la conversion de fréquence est élevée,
d'où la nécessité de s'assurer fréquemment que
la chaleur n'a pas endommagé les différents éléments
de la tête et que le refroidissement du dédoubleur de fréquence,
qui se fait à l'aide d'un dispositif utilisant l'effet Peltier, fonctionne
correctement.
Appliquée aux disques optiques actuels, une tête optique émettant
un rayonnement dans la lumière bleue permettrait d'augmenter d'un
facteur dix la capacité des média. Pioneer poursuit ses recherches
pour améliorer le rendement de ce dispositif et travaille à
la mise au point de diodes laser émettant directement dans de très
courtes longueurs d'onde.
par Francis Pelletier ©
1994 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS 124 -
mai 1994